Face aux urgences climatiques et aux exigences réglementaires croissantes, décarboner une flotte professionnelle est plus qu’une nécessité, c’est un enjeu stratégique pour les entreprises. Dès 2025, la Loi d’Orientation des Mobilités impose aux organisations détenant plus de 100 véhicules légers d’intégrer progressivement une part significative de véhicules à faibles émissions dans leurs renouvellements. Au-delà de la conformité, cette transition ouvre la porte à une optimisation des coûts, une amélioration de l’image et une réduction tangible de l’empreinte carbone.
Les fondamentaux de la décarbonation des flottes professionnelles en 2025
La décarbonation d’une flotte de véhicules professionnels consiste à réduire l’émission de gaz à effet de serre liée à l’utilisation des voitures et utilitaires. Cette démarche s’inscrit dans une optique plus large de lutte contre le changement climatique, une priorité renouvelée par les réglementations européennes et françaises. Elle va bien au-delà du simple remplacement des motorisations thermiques par des alternatives électriques. Il s’agit d’un véritable changement de paradigme qui vise à optimiser la mobilité globale et à intégrer des solutions innovantes.
La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), promulguée en 2019, a fixé des obligations strictes en matière de renouvellement des flottes. Pour les entreprises possédant un parc de plus de 100 véhicules légers, un quota croissant de véhicules à faibles émissions (VFE) doit être respecté lors des remplacements : 10% dès 2022, 20% en 2024, 40% en 2027, et 70% en 2030. Cette évolution impose une planification rigoureuse de la transition énergétique des parcs automobiles.
Si certains acteurs, tels qu’Arval, ALD Automotive ou Alphabet France, ont rapidement adapté leurs offres pour accompagner cette mutation, d’autres tardent encore à lancer leur transformation. Ce retard peut engendrer des surcoûts et des sanctions, mais également une perte d’image auprès des clients et partenaires sensibles aux enjeux environnementaux.
La décarbonation passe aussi par la diversification des technologies : véhicules électriques, hybrides rechargeables, motorisations à hydrogène et carburants alternatifs à faible impact environnemental. Par ailleurs, l’optimisation des usages grâce notamment à la télématique permet de réduire la consommation et les émissions sans nécessairement changer tous les véhicules.
Pourquoi la décarbonation est un levier stratégique pour les entreprises
En réduisant les émissions de CO2, les entreprises contribuent significativement à la lutte contre le changement climatique, mais elles gagnent aussi en compétitivité et en efficacité. Des modèles tels que ceux proposés par Renault Pro+ intègrent les nouvelles contraintes réglementaires tout en répondant aux attentes des clients professionnels en matière d’autonomie et de performance.
L’adaptation des flottes aux exigences environnementales permet, par ailleurs, de bénéficier d’aides fiscales importantes et d’optimiser les coûts d’exploitation à moyen terme grâce à la réduction du carburant et de l’entretien. ENGIE Solutions accompagne ainsi les entreprises dans la mise en place d’infrastructures de recharge adaptées, essentielles pour la réussite de l’électrification des parcs.
La conformité avec la LOM est aussi un signal fort transmis aux collaborateurs, clients et partenaires, illustrant l’engagement de l’entreprise dans une démarche responsable et moderne. Beev et Transition-One illustrent l’importance d’accompagner cette transformation avec des innovations technologiques et des modèles économiques adaptés au secteur professionnel.
Comprendre les obligations réglementaires pour décarboner sa flotte
La Loi d’Orientation des Mobilités encadre désormais strictement la composition des flottes professionnelles. Elle impose un quota minimal de véhicules « à faibles émissions » (VFE) dans le cadre des renouvellements annuels des parcs. Ce quota s’applique exclusivement aux entreprises possédant plus de 100 véhicules légers, une condition qui cible les flottes significatives.
Dès 2022, au moins 10 % des renouvellements doivent concerner des véhicules VFE, puis ce pourcentage augmentera progressivement pour atteindre 70 % en 2030. Cette montée en puissance nécessite un véritable projet de transition à moyen et long terme, intégrant l’évolution des besoins, la disponibilité des modèles adaptés et la gestion des coûts.
Par ailleurs, la LOM a abaissé de 100 à 50 salariés minimum le seuil pour l’obligation d’élaboration d’un plan de mobilité. Ce plan vise à optimiser les déplacements domicile-travail et professionnels, en favorisant l’usage des transports alternatifs (covoiturage, transports en commun, modes actifs).
Les pénalités en cas de non-respect des quotas peuvent être lourdes et des contrôles sont régulièrement effectués. Il est donc impératif de disposer d’outils performants pour suivre en temps réel la composition du parc, la consommation et l’empreinte carbone globale.
Mobility Tech Green propose ainsi une plateforme dédiée à la gestion écologique des flottes. Sa technologie permet de tracer précisément les flux de véhicules, anticiper les renouvellements nécessaires et calculer les gains en émissions de CO2.
Optimiser le choix des véhicules pour une flotte décarbonée
Le choix des véhicules constitue un élément central dans la démarche de décarbonation. Il ne s’agit pas uniquement d’acquérir des voitures électriques, mais de diversifier les technologies selon les usages et le contexte de chaque entreprise. Ce choix doit être judicieusement réfléchi pour maximiser les bénéfices environnementaux tout en répondant aux besoins opérationnels.
Les véhicules électriques, désormais proposés par la plupart des constructeurs professionnels comme Renault Pro+ ou Mobivia, représentent la solution la plus aboutie en matière de zéro émission à l’usage. Ils s’intègrent parfaitement dans un contexte urbain ou périurbain avec des trajets réguliers et des possibilités de recharge accessibles.
Les hybrides rechargeables, quant à eux, peuvent être un compromis intéressant pour les flottes dont les trajets incluent de longues distances moins adaptées à la recharge fréquente. ALD Automotive a développé des offres ciblées pour accompagner cette transition hybride, avec des services liés à la maintenance et à la gestion de recharge.
Les motorisations hydrogène, encore émergentes, apportent une perspective innovante. Elles permettent un temps de recharge rapide et une autonomie comparable aux véhicules thermiques, avec une émission nulle au niveau local. Pourtant, leur déploiement reste encore limité par l’infrastructure encore embryonnaire, comme en témoigne le positionnement de ENGIE Solutions dans le secteur.
La pertinence d’un scénario de déploiement repose également sur l’analyse des coûts globaux et de l’empreinte carbone prenant en compte la fabrication, l’utilisation et la fin de vie des véhicules. Pour cela, des outils comme ceux proposés par DriveIn sont essentiels afin de comparer le TCO et identifier les opportunités à court et moyen terme.
Les bonnes pratiques pour la gestion des renouvellements
Pour respecter les quotas fixés par la Loi d’Orientation des Mobilités, la gestion des renouvellements doit devenir un levier stratégique. Il est important de prioriser le remplacement des véhicules les plus polluants par des modèles à faibles émissions selon un calendrier précis et pragmatique. Alphabet France a su illustrer dans plusieurs cas clients l’efficacité de ce pilotage fin, appuyé par la télématique.
Cette gestion anticipée permet également de profiter des aides publiques et d’adapter les infrastructures de recharge ou de ravitaillement. Beev par exemple intègre l’enjeu de l’infrastructure dans son accompagnement, en proposant des solutions clés en main pour la recharge collective.
Le rôle clé des outils numériques et de la télématique dans la décarbonation des flottes
L’intégration d’outils numériques performants est désormais incontournable pour suivre, analyser et piloter la transition énergétique des parcs automobiles. La télématique en temps réel permet d’observer précisément l’usage des véhicules, les consommations, les trajets, mais aussi les comportements des conducteurs.
Grâce à ces données, des solutions comme celles développées par DriveIn facilitent le calcul de l’empreinte carbone globale et la mise en conformité avec les quotas des VFE. Le logiciel permet aussi de simuler différents scénarios pour identifier les leviers les plus efficaces, qu’il s’agisse de renouvellement, d’optimisation des trajets ou d’éco-conduite.
Mobility Tech Green pousse cette logique plus loin en proposant des plateformes qui intègrent aussi la gestion des déplacements domicile-travail et des déplacements professionnels, en favorisant les modes plus durables comme le covoiturage ou l’utilisation des transports en commun lorsque cela est possible.
Un autre bénéfice souvent sous-estimé est l’impact positif sur la sécurité et la maintenance. En analysant les données récoltées, les gestionnaires peuvent anticiper les pannes et optimiser les interventions, ce qui réduit indirectement l’empreinte carbone liée à la production et au transport des pièces détachées.